Dans le nord du Mali, les séparatistes touaregs ont accusé l’armée malienne et le groupe paramilitaire russe Wagner d’avoir provoqué la mort de sept civils tchadiens et nigériens lors de frappes de drone à la frontière algérienne.
Le Cadre stratégique permanent (CSP), une alliance de groupes rebelles armés à majorité touareg, a rendu ces accusations publiques mercredi. Selon le CSP, dans la nuit de mardi à mercredi, « la coalition terroriste Wagner-FAMA (forces armées maliennes) a mené des frappes de drone sur un point de vente de carburant à Talhandak », un village stratégique situé dans les vastes étendues désertiques du nord du Mali.
Ces attaques auraient entraîné la mort de sept individus de nationalités tchadienne et nigérienne, ainsi que d’autres personnes encore prises au piège sous les décombres.
Depuis plusieurs années, la crise persistante au Mali est largement attribuée aux activités des services sécuritaires et de renseignement algériens, soupçonnés de chercher à annexer le nord du Mali pour former une zone tampon, également appelée « buffer zone ».
En réponse à ces actions, Bamako a décidé de résilier l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger et signé en 2015 avec les mouvements rebelles touaregs.