L’état-major des armées françaises a annoncé, le 10 décembre, le début du retrait de ses forces du Tchad, après la décision de N’Djamena de mettre fin aux accords de sécurité et de défense avec la France.
La France a fait décoller mardi les avions de chasse Mirage qu’elle avait stationnés au Tchad, a indiqué le porte-parole de l’armée française, le colonel Guillaume Vernet marquant ainsi le début du retrait de ses forces militaires de l’ancienne colonie française en Afrique centrale.
Après des décennies de présence au Tchad, les premiers avions de combat Mirage ont regagné leur base dans l’est de la France.
Le Tchad, qui abrite un millier de militaires français sur trois bases, dit avoir pris cette décision au nom de la « souveraineté » à la suite d’une « évaluation minutieuse ».
Le Tchad a créé, mercredi 4 décembre, une commission spéciale chargée de piloter la résiliation de l’accord militaire entre Paris et N’Djamena, avec un « retrait ordonné des engagements bilatéraux ».
Les forces terrestres françaises se retireront progressivement dans les semaines à venir, a précisé le ministre des Affaires étrangères du Tchad, Koulamallah Abderaman, dans un communiqué.
Les autorités tchadiennes ont souligné que la fin de l’accord de défense ne remettait en cause en aucun cas les liens historiques entre les deux pays et ont exprimé leur volonté de maintenir des relations dans d’autres domaines d’intérêt commun.
La rupture entre le Tchad et la France intervient après le retrait forcé des forces françaises du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Désormais, c’est le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye qui demande à la France de fermer ses bases militaires au Sénégal, dont la présence est incompatible selon lui avec la souveraineté sénégalaise.