L’armée tchadienne a déclaré avoir achevé mardi sa contre-offensive contre Boko Haram dans la région du lac Tchad, affirmant que le groupe jihadiste ne possède plus de sanctuaire sur le territoire tchadien.
L’opération Haskanite a entraîné la mort de 297 terroristes, tandis que l’armée déplore 27 décès dont 24 soldats et 3 civils ainsi que 41 blessés, a précisé le porte-parole de l’état-major général des armées, le général Chanane Issakha Acheik, lors d’une conférence de presse annonçant la fin des opérations.
Pour rappel, une attaque meurtrière de Boko Haram contre une base militaire du bassin du lac Tchad avait fait une quarantaine de morts dans les rangs tchadiens, un bilan qui n’a pas été inclus dans celui de la riposte.
En réponse à cette attaque, le président Mahamat Idriss Déby Itno avait lancé une contre-offensive qu’il a lui-même dirigée pendant deux semaines depuis la province du Lac, avec pour objectif « d’anéantir la capacité de nuisance de Boko Haram ».
Idriss Déby Itno avait critiqué la « léthargie » de la Force Mixte Multinationale (FMM), une alliance militaire regroupant le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun, et avait menacé de retirer le Tchad de cette force en raison du manque de coopération.
Après un autre accrochage avec Boko Haram, qui avait coûté la vie à 15 militaires tchadiens à la mi-novembre, le président Déby s’est tourné vers la Turquie. Des instructeurs turcs ont été déployés pour former l’armée tchadienne à l’utilisation des drones acquis par N’Djamena, selon des sources militaires.
Le groupe Boko Haram, ainsi que sa branche dissidente, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), ciblent les forces tchadiennes dans la région du lac Tchad.