Les combats ont commencé entre l’armée malienne et les rebelles touaregs du MNLA pour le contrôle de Kidal. Et même si les forces françaises présentes dans la ville n’y ont pour le moment pas pris part, les déclarations des autorités françaises laissent entendre un soutien sans faille à l’initiative de Bamako.
Selon l’armée malienne, les premiers combats ont eu lieu à une centaine de kilomètres au sud de Kidal dans la localité d’Anefis dont les forces maliennes ont pris le contrôle. De Paris, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré que « le pouvoir malien avait raison de demander l’intégrité du Mali » tout en réitérant l’appel aux « groupes armés » du Nord à « déposer les armes ». Pour le président François Hollande qui recevait dans le même temps le prix Félix Houphouët-Boigny pour l’intervention militaire française au Mali, les élections auront lieu à l’échéance du 28 juillet et sur l’ensemble du pays.
Il n’a aucun doute sur le fait que les fonctionnaires maliens chargés d’organiser les élections auront accès aux bastions touaregs, y compris Kidal alors qu’une solution politique sur le sort de cette ville est plus incertaine que jamais.Les autorités françaises affirment ne pas être au courant des mouvements des forces maliennes et nient toute collusion avec les touaregs de Kidal.
Comme souvent dans ce genre de conflit, les bilans avancés par les belligérants diffèrent. L’armée malienne affirme avoir fait 10 morts et 28 prisonniers dans les rangs du MNLA contre seulement deux blessés dans ses propres rangs. Le MNLA affirme de son côté n’avoir enregistré qu’un mort et trois blessés mais avoir explosé plusieurs véhicules maliens avec des militaires à l’intérieur et fait prisonniers une douzaine de maliens.