Le chef de l’armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, a exclu jeudi toute possibilité de compromis ou de réconciliation avec les forces paramilitaires, alors que la guerre qui les oppose dure depuis plus de deux ans et provoque, selon l’ONU, la pire crise humanitaire au monde.
A l’occasion du centenaire de la création des forces armées, le général al-Burhane a réaffirmé son engagement à poursuivre la bataille de la dignité, à vaincre la rébellion et à ne faire ni compromis ni réconciliation, quel qu’en soit le prix.
Ces déclarations interviennent quelques jours après une rencontre, lundi en Suisse, avec l’émissaire américain pour l’Afrique, Massad Boulos. Selon une source gouvernementale soudanaise, les discussions ont porté sur une proposition de Washington visant à instaurer un cessez-le-feu global et à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire.
Face à l’enlisement, Washington semble vouloir intensifier ses efforts diplomatiques, mais les positions des deux camps restent irréconciliables.
Les Forces de soutien rapide (FSR), menées par le général Mohamed Hamdan Daglo, contrôlent de vastes zones dans l’ouest du Soudan. Elles y développent les bases d’une administration parallèle, une initiative fermement condamnée mercredi soir par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui y voit une menace directe pour l’unité et l’intégrité territoriale du Soudan.
