Au lendemain du drame survenu vendredi à Alger, où un bus est tombé dans l’oued El Harrach provoquant la mort de 18 passagers et blessant 25 autres, les autorités algériennes ont annoncé une mesure radicale : le retrait de tous les véhicules de transport de voyageurs ayant plus de 30 ans de service.
Dans un communiqué diffusé samedi, le ministère des Transports a précisé que les propriétaires disposent d’un délai maximum de six mois pour se conformer à cette décision. Le département a également indiqué que les enquêtes relatives aux accidents mortels de la route incluront désormais l’examen du fonctionnement des auto-écoles et des conditions d’attribution des permis de conduire.
Interrogé par la presse, le ministre des Transports, Saïd Sayoud, a affirmé que « 90 % des accidents de bus sont liés à l’excès de vitesse ».
Une explication qui suscite des interrogations, alors que l’état du réseau routier et l’ancienneté du parc automobile algérien sont régulièrement pointés du doigt comme des facteurs aggravants.
De son côté, le président algérien Abdelmadjid Tebboune, actuellement en convalescence à l’étranger, a présenté ses condoléances aux familles des victimes et décrété une journée de deuil national.
Ce geste, salué comme positif et empreint de compassion, a été perçu comme un signe fort de solidarité envers les familles endeuillées.
Les drapeaux ont été mis en berne à travers le pays, tandis que les chaînes de télévision ont affiché un bandeau noir en hommage aux victimes.
