Face à une nouvelle vague d’attaques meurtrières attribuées aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont renouvelé, dimanche 17 août, leur engagement à protéger les populations des territoires de Beni et Lubero, dans la province du Nord-Kivu.
Dans la nuit du 14 au 15 août, au moins 32 civils ont été tués dans le village de Melia (Lubero), et neuf autres ont péri samedi à Oicha (Beni) lors de deux assauts distincts menés par les ADF, six civils ont été tués dans le quartier Mbimbi, dont trois brûlés vifs dans leurs maisons incendiées. Les assaillants ont également détruit plusieurs habitations, dont une salle de cinéma, avant de s’évanouir dans la nature.
Le porte-parole des opérations Sokola 1 Grand Nord, le lieutenant Marc Elongo, a condamné fermement ces actes, qu’il qualifie de représailles face à la pression militaire exercée par les FARDC.
« Les terroristes des Forces démocratiques alliées, traqués en profondeur et désorientés par les avancées de nos troupes, s’en prennent lâchement à la population civile », a-t-il déclaré. Il a réaffirmé la détermination des forces loyalistes à « anéantir » ces groupes armés et a appelé la population à soutenir l’action de l’armée.
Ce regain de violence a entraîné un important déplacement des habitants vers des zones plus sûres. Les autorités locales assurent que les FARDC ont immédiatement renforcé leur présence sur le terrain et poursuivent activement les auteurs de ces attaques.
Le territoire de Beni reste l’un des foyers d’insécurité les plus persistants de l’Est congolais, où les ADF, affiliés à l’Etat islamique, mènent régulièrement des incursions sanglantes. Ces violences répétées provoquent non seulement des pertes humaines et matérielles importantes, mais alimentent aussi un climat de peur généralisée dans la région.
