Mali : Fermeture des écoles en raison de la pénurie de carburant liée au blocus jihadiste

Face à une grave pénurie de carburant, le Mali a annoncé la fermeture de ses écoles et universités à l’échelle nationale, à partir du lundi 26 octobre. Cette situation découle d’un blocus des importations de carburant imposé par des militants jihadistes sur la capitale, Bamako. 

Le ministre de l’Education, Amadou Sy Savane, a précisé dimanche à la télévision nationale que les cours seraient suspendus pour deux semaines « en raison des perturbations dans l’approvisionnement en carburant, affectant la circulation du personnel scolaire ».

Le blocus a été ordonné début septembre par le groupe jihadiste Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin, affilié à Al-Qaïda, qui a interdit les importations de carburant en provenance des pays voisins. Cette mesure a lourdement impacté l’économie fragile du Mali, pays enclavé, avec des centaines de camions-citernes immobilisés à la frontière. 

Le Mali, comme ses voisins le Burkina Faso et le Niger, est plongé dans une insurrection menée par des groupes armés, dont certains sont alliés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique.

Depuis les coups d’Etat militaires qui ont secoué ces trois pays ces dernières années, les nouvelles autorités ont expulsé les forces françaises et se sont rapprochées de la Russie en recourant aux services de l’Africa Corps, une organisation paramilitaire russe. 

A Bamako, des files d’attente interminables se forment devant les stations-service, tandis que la pénurie de carburant provoque une hausse des prix des produits de première nécessité et des transports.

L’armée malienne a tenté d’escorter certains camions-citernes en provenance des zones frontalières vers la capitale. Si certains camions ont pu parvenir à destination, d’autres ont été attaqués par des groupes islamistes armés.

Le ministre de l’Education a assuré que les autorités faisaient « tout leur possible » pour rétablir l’approvisionnement en carburant avant la reprise des cours, fixée au 10 novembre 2025.