Libye : 42 migrants disparus dans un naufrage au large des côtes

Quarante-deux migrants, principalement des Soudanais, sont « présumés morts » après le naufrage d’une embarcation transportant 49 personnes au large des côtes libyennes, le 3 novembre. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a confirmé mercredi que sept survivants ont été secourus, mais que le reste des passagers est toujours porté disparu.

L’incident s’est produit près du champ pétrolier d’Al-Buri, après que le canot pneumatique, qui avait quitté Zuwara, en Libye, cinq jours plus tôt, a été pris dans des vagues violentes. Le moteur du bateau a cessé de fonctionner, entraînant le chavirage de l’embarcation et projetant tous les passagers à la mer. Par la suite, les autorités libyennes ont mené une opération de recherche, mais seuls sept hommes dont quatre Soudanais, deux Nigérians et un Camerounais ont été retrouvés.

Les disparus comprennent 29 Soudanais, huit Somaliens, trois Camerounais et deux Nigérians. Ce naufrage tragique porte à plus de 1.000 le nombre de migrants morts ou disparus cette année sur la route maritime entre la Libye et l’Europe.

L’OIM a exprimé son désarroi face à l’ampleur de la tragédie, soulignant la nécessité urgente de renforcer la coopération régionale et d’améliorer les opérations de sauvetage pour prévenir de futures pertes humaines. « Ce naufrage tragique met en évidence l’importance d’élargir les voies de migration sûres et de renforcer les actions de recherche et de secours », a déclaré un porte-parole de l’organisation.

Parallèlement, Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé la reprise de ses activités de sauvetage en Méditerranée centrale, suspendues depuis décembre 2024 en raison de nouvelles politiques restrictives en Italie. L’ONG a annoncé qu’elle avait relancé ses missions avec un navire plus rapide, afin de mieux répondre aux urgences en mer.

La Commission européenne, pour sa part, a insisté sur la nécessité de renforcer la lutte contre les passeurs de migrants et d’intensifier la coopération avec la Libye pour éviter de telles tragédies. Depuis 2014, environ 33.000 migrants ont péri ou disparu en Méditerranée, selon l’OIM.