Un sommet extraordinaire de la CEEAC (Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale), convoqué par le président tchadien et président en exercice de l’organisation Idriss Déby Itno, a débuté jeudi à N’Djamena pour débattre principalement de la situation en Centrafrique.
Selon Bangui, une démission du président Michel Djotodia n’est pas à l’ordre du jour. Cela ne devrait pas empêcher les autres pays de la CEEAC d’accentuer la pression sur le président centrafricain pour une gestion plus efficace de la crise. Les chefs d’Etat réunis à N’Djamena devraient insister sur une clarification des accords politiques actuels qui interdisent à tous ceux qui gèrent la transition d’être candidats aux futures élections.
L’ensemble de la classe politique centrafricaine est sous le feu des critiques des pays voisins qui lui reprochent ses divisions, à l’image des relations notoirement mauvaises du président Michel Djotodia et de son Premier ministre Nicolas Tiengaye, alors que le pays se trouve dans une situation des plus déplorables.
Les pays de la CEEAC doivent également discuter du renforcement rapide de la Misca, la force africaine en Centrafrique, réclamée par la France et l’Union africaine pour la stabilisation de la capitale dans un premier temps et ensuite du reste du pays. Aux 4 000 hommes qu’elle compte actuellement, la Misca devrait être renforcée sous une dizaine de jours par un contingent de 800 soldats rwandais.
La France, décidée à ne pas s’impliquer davantage sur le volet militaire en Centrafrique, suit de près ce sommet. Paris estime malgré tout que le sommet inaugure officieusement une période de sursis pour le président Michel Djotodia, tant la situation instable de la Centrafrique menace de déstabiliser l’ensemble de la région.