La rencontre entre les chefs d’Etat de la Mauritanie, du Burkina Faso, du Mali, du Tchad et du Niger dimanche dernier à Nouakchott a abouti à la création du « G5 du Sahel ». Le but de cette nouvelle institution est de faciliter la lutte contre l’insécurité dans le Sahel et de participer au développement de la zone.
L’institution de cette nouvelle organisation sous-régionale est survenue à la suite d’un sommet réunissant les chefs d’état sur le thème « Sécurité et Développement ». Les présidents Mohamed Ould Abdel Aziz, Blaise Compaoré, Ibrahim Boubacar Keïta, Idriss Deby Itno et Mahamadou Issoufou ont examiné entre autres, les questions du défi sécuritaire, de l’agropastoralisme et des défis économiques, environnementaux, démocratiques et de développement durable.
Face à la complexité de ces défis, les chefs d’Etat ont opté pour une solidarité sans faille entre leurs pays passant par un renforcement de leurs politiques ainsi que de leur coopération sécuritaires. Cette nouvelle entité qu’est le G5 du Sahel se veut un cadre capable de permettre la réalisation de cet objectif. Il est doté d’un secrétariat permanent qui s’est vu confier la charge d’élaborer, pour les cinq pays « un programme prioritaire d’investissements et un portefeuille de projets structurants accordant une large priorité à la sécurité, à l’ancrage de la démocratie et à la participation des populations à la promotion des zones les moins développées » .
Les cinq présidents qui ont participé à la rencontre de Nouakchott se sont dit conscients et reconnaissants de la mobilisation de partenaires comme l’ONU, l’Union européenne, la Banque Mondiale ou encore la Banque Africiane de Développement qui leur ont apporté leur soutien dans le cadre de la stratégie intégrée des Nations unies. Cela les a poussés à lancer un appel à d’autres partenaires tels que le Groupe de Coordination des institutions de financement arabes, islamiques et de l’OPEP pour venir en aide au G5.