La course contre la montre est lancée pour les autorités nigérianes afin de retrouver les dizaines de lycéennes enlevées par des hommes armés soupçonnés d’appartenir à la secte islamiste Boko Haram. Mais une semaine après les faits, seulement une quarantaine d’élèves ont pu être retrouvées après qu’elles sont parvenues à échapper à leurs ravisseurs.
Les services de sécurité nigérians ont déployé des militaires aux frontières avec le Niger, le Tchad et surtout le Cameroun, proche de la ville de Chibok où a eu lieu l’enlèvement. Ils craignent que les kidnappeurs se soient divisés en petits groupes, ce qui pourrait leur faciliter la tâche pour quitter le pays. Ils les soupçonnent d’être cachés dans la région forestière de Sambissa, une zone vaste avec une forêt dense dans l’Etat de Borno, connue depuis longtemps comme une base fortifiée des terroristes. C’est à partir de cet endroit que certaines lycéennes qui s’étaient échappées ont été retrouvées. Des avions d’observation surveillent la région pendant que sur terre les militaires tentent de pénétrer dans la forêt par différentes voies.
A rappeler que 85 des 129 lycéennes enlevées lundi dernier par les hommes, suspectés d’appartenir à Boko Haram, sont toujours activement recherchées. Les parents et proches des victimes enlevées, maintiennent une forte pression sur les autorités en accusant les forces de sécurité de ne pas avoir déployé assez d’efforts pour retrouver ces filles, otages de Boko Haram, et utilisées comme esclaves domestiques ou sexuelles.
Les autorités ont donné de faux espoirs aux familles après avoir annoncé, la semaine dernière, la libération de la plupart des victimes kidnappées, peu de temps après les faits, avant de se rétracter.