L’ancien Raïs Egyptien Hosni Moubarak a quitté vendredi l’hôpital militaire du Caire où il était retenu, une relaxation qui met un terme à près de six années de détention et de poursuites judiciaires.
Cette libération fait suite à la décision de la Cour de Cassation qui avait tranché pour la relaxation définitive de l’ancien chef d’Etat au début du mois de mars. Âgé de 88 ans, l’ancien président égyptien faisait face depuis près de six ans à des poursuites judiciaires pour la mort de manifestants lors de la révolte de 2011 qui avait provoqué la chute de son régime.
Malgré cette relaxation, la justice égyptienne a toutefois ordonné jeudi la réouverture d’une enquête pour corruption contre l’ex-raïs. Cette décision de la Justice porte notamment sur des accusations selon lesquelles Hosni Moubarak, sa femme et leurs deux fils, auraient reçus des cadeaux du quotidien gouvernemental Al Ahram d’une valeur d’un million de dollars.
Visé par cette enquête pour gains illicites, l’ancien dirigeant égyptien ne pourra donc pas sortir du territoire égyptien tant que la justice n’aura pas tranché sur ce dossier. Hosni Moubarak est le premier des chefs d’Etat renversés dans le sillage du « printemps arabe » à être jugé puis relaxé par la justice de son pays.
Ayant gouverné pendant plus de 30 ans l’Egypte, Moubarak a durant ses nombreux mandats présidentiels noués des contacts d’influence. D’après certaines sources proches du dossier, ce serait ces derniers qui auraient réussi à le faire sortir lui et sa famille de la case prison.
Les observateurs estiment pour leur part que l’actuel régime d’Al Sissi a également fortement participé à la relaxation du clan Moubarak. En effet, si le président islamiste Mohamed Morsi n’avait pas été destitué en 2013, le risque aurait été grand de voir croupir à jamais Moubarak dans les prisons étatiques.