Au moins deux corps de personnes blanches ont été retrouvés mardi dans le centre du Congo, une découverte qui serait vraisemblablement liée à la disparition à la mi-mars de deux enquêteurs travaillant pour les Nations Unies.
Les corps sans vie retrouvés mardi sont probablement ceux de l’américain Michael Sharp et de la suédoise Zaïda Catalan. Les deux enquêteurs de l’ONU étaient introuvables depuis leur disparition, le 13 mars dernier dans la province du Kasaï Central, situé dans le centre-sud de la RDC.
En plus de la découverte de ces deux corps, un autre, probablement celui d’un guide local, a été retrouvé à proximité. Cette découverte macabre a été effectuée près de la rivière Moyo, sur l’axe Bukonde – Tshimbulu.
Vaste zone tropicale, le Kasaï Central est depuis l’été 2016, le théâtre d’affrontements meurtriers entre les forces de sécurité et la milice du chef tribal Kamuina Nsapu, tué par la police en août dernier.
Suite à la recrudescence des actes de violences dans cette province, l’ONU avait décidé de mandater des enquêteurs sur place pour établir un diagnostic précis des conflits qui couvent en RDC depuis le milieu des années 1990. Mais peu de temps après le début de leur mission, les deux experts onusiens ont disparu, laissant planer les pires craintes sur leur sort.
Les autorités congolaises ont annoncé mardi que des analyses ADN avaient été menées pour savoir s’il s’agissait bien des deux enquêteurs onusiens. D’après Lambert Mende, le ministre congolais de la communication, « la femme a été décapitée et le corps de l’homme est entier ».
Si l’enquête venait à confirmer que les corps sans vie découverts mardi appartiennent bel et bien aux deux experts onusiens, la force des Nations Unies en RDC, la MONUSCO devrait rehausser son niveau de vigilance dans cette région.