Une grande conférence internationale se tient aujourd’hui à Bruxelles dans le but d’aider le Mali à maintenir la paix dans son territoire. Le pays espère principalement obtenir les 2.5 milliards de dollars dont il a besoin pour mettre en œuvre son PRED (Plan pour la Relance Durable du Mali) présenté par ses autorités en janvier dernier.
La conférence d’aujourd’hui rassemble une centaine de pays et d’institutions internationales telle que la Banque Mondiale ou encore le FMI. Les 2.5 milliards attendus par Bamako représentent à peu près la moitié des besoins du PRED, l’autre moitié étant pourvue par ses soins. Ce plan s’étale sur deux ans. Il doit avant toute chose permettre la reconstruction, principalement dans les régions du Nord touchées par l’occupation et la guerre. Il doit également remettre en route l’eau, l’électricité et certaines infrastructures mais aussi et surtout activer la croissance économique. Bamako reconnait de ce fait que la crise malienne n’est pas le seul fait des islamistes mais une conséquence de plusieurs années de mauvaise gestion qui ont enfoncé le pays dans la misère. Ce plan a été qualifié de sérieux et d’ambitieux par le secrétaire adjoint du Fonds Monétaire International également présent à la Conférence.
La Conférence démarre sur de bonnes bases puisque José manuel Barroso, le président de la Commission européenne, a annoncé hier déjà une contribution de l’Union à ce plan à hauteur de 675 millions de dollars US. La France, elle, devrait mettre sur la table plus de 360 millions de dollars US. Mais les efforts maliens pour remettre le pays sur les rails risquent d’être compromis, sur le plan politique du moins, tant qu’une solution à la rébellion touarègue ne sera pas trouvée.