La fuite de milliers de réfugiés nigérians vers l’est du pays inquiète les autorités de Niamey ainsi que certaines organisations compétentes dans le domaine de l’humanitaire.
Au titre de l’année écoulée (2014), plus de quarante-cinq mille personnes, fuyant les violences perpétrées par Boko Haram, ont été prises en charge par le Comité international de la Croix rouge (CICR).La situation sécuritaire s’est exacerbée tout au long de la frontière entre le Niger et le Nigéria. Le déferlement de violence fait craindre la montée de l’insécurité.
Boko Haram contrôle depuis début octobre 2014 des localités très proches du Niger, conquises après de violents combats avec l’armée nigériane. Au cours de ce mois de janvier, ce groupe radical a pris le dessus sur les forces nigérianes après pris le contrôle de l’une des plus importantes bases militaires du Nigéria.
Aussi, pour porter secours aux réfugiés, les autorités nigériennes ont annoncé lundi le lancement d’une opération d’urgence de plusieurs dizaines de millions de dollars. A côté de cette mesure, des dispositions retenues par les quatre pays touchés par les attaques de Boko Haram (Cameroun, Niger, Tchad et Nigéria) visent à coordonner leurs actions militaires contre la secte islamiste.
Dans la même cadre, l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Niger a remis, vendredi dernier, à l’issue d’une audience au cabinet de la Primature, un chèque de la Croix Rouge Chinoise, d’une valeur de cinquante mille dollars en vue d’accompagner le gouvernement nigérien dans son effort de prise en charge des refugiés installés sur son territoire. Ces actions sont entreprises en attendant une réaction de la Communauté internationale, notamment le soutien des organisations régionales, pour riposter contre la menace de Boko Haram.