Réunis dans le cadre de la 11eme session de la CEN-SAD, les ministres de l’Intérieur de la Communauté des Etats Sahélo-sahariens se sont entretenus, mercredi et jeudi à Niamey, des différents défis auxquels font face les pays de la région, particulièrement le problème migratoire et les enjeux de l’insécurité dans la zone du Sahara et du Sahel.
Les consultations ont permis de mettre à plat les craintes et les propositions de chaque pays afin d’arriver à un compromis sur les solutions les plus appropriées, surtout dans un contexte régional marqué par la montée de l’extrémisme et de la menace terroriste au Sahel.
Au terme de cette session, les participants ont adopté la « Déclaration de Niamey sur les migrations irrégulières et les enjeux sécuritaires dans l’espace sahélo-saharien ». Cette déclaration intègre plusieurs axes de coopération entre les pays membres et les détails qui y sont liés.
Parmi les signataires de cette déclaration, Mohammed Hassad, le ministre de l’Intérieur marocain, qui a fait part de la disposition du Maroc à partager avec ses partenaires africains, son expertise dans le domaine de la gestion des flux migratoires mais aussi dans la lutte contre le terrorisme.
En matière d’accueil et d’intégration des migrants, le royaume chérifien a acquis une expérience non négligeable. Les deux opérations de régularisation des migrants, majoritairement originaires des pays d’Afrique subsaharienne, en est l’illustration.
La première opération remonte à novembre 2015 et avait permis la régularisation et l’intégration de 25.000 migrants. La deuxième, lancée en décembre dernier, pourrait être plus importante au vu des longues files des demandeurs de cartes de séjour.
En matière de lutte contre le terrorisme, le Maroc s’est également déclaré prêt à partager son expérience avec les pays de la CEN-SAD. Le ministre marocain a rappelé les efforts du Maroc dans la lutte contre le terrorisme qui « ont permis d’obtenir des résultats significatifs en termes de prévention et de démantèlement des cellules terroristes ».