Huit policiers ont été tués mercredi dans l’est du Kenya, près de la frontière avec la Somalie, dans deux explosions distinctes d’engins piégés qui portent la signature du groupe djihadiste des Shebab, même si les deux opérations n’ont pas été revendiquées dans l’immédiat.
Le gouverneur de Mandera, dans l’extrême Nord-Est du Kenya, sur la frontière avec la Somalie, a affirmé que cinq gardes avaient été tués dans l’explosion d’un engin au passage de leur véhicule. Le gouverneur qui faisant lui-même partie du convoi, n’a pas été touché dans l’explosion.
Plus au Sud, à proximité du poste frontière de Liboi, ce sont trois policiers qui ont été tués le jour même lorsque leur véhicule a sauté sur un engin explosif.
Deux jours plus tôt, les autorités kényanes avaient mis en garde contre le regain d’activisme du groupe terroriste somalien. Des Shebab traversent la frontière avec le Kenya où ils posent des engins piégés destinés à exploser au passage des patrouilles des forces kényanes, avaient-elles prévenu.
Fortement engagé militairement en Somalie dans le cadre de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) qui compte quelque 22.000 hommes, le Kenya est souvent la cible d’attaques du groupe islamiste somalien affilié à Al-Qaïda.
Les Shebab avaient poussé l’audace jusqu’à porter leurs attaques jusqu’au cœur de la capitale kényane, avec l’opération de prise d’otages dans le centre commercial Westgate à Nairobi en septembre 2013, qui avait fait 67 morts.
En avril 2015, des membres du groupe terroriste somalien avaient mené une autre attaque sanglante contre l’université de Garissa (Est du Kenya) qui avait fait 147 morts.