Au terme d’une visite de quatre jours en Libye qui a pris fin en début de semaine, la délégation de l’Union Africaine (UA) en charge du dossier libyen a annoncé avoir appelé les différents protagonistes de cette crise à s’asseoir à la table des négociations.
Conduite par le ministre des Affaires Etrangères congolais, Jean-Claude Gakosso cette délégation africaine a appelé les principaux protagonistes de la crise que sont le maréchal Khalifa Haftar et le Premier ministre du GNA, Fayez Al Sarraj, à poursuivre le dialogue. L’objectif est de s’entendre sur une version amendée et plus inclusive de l’accord politique interlibyen de Skhirat.
Cet accord a été signé sous l’égide de l’ONU en décembre 2015 au Maroc. Il est actuellement l’unique trame des négociations pour les différentes parties. Néanmoins, durant ces derniers mois, les rapports de force entre les deux gouvernements rivaux ont fortement changé, ce qui amène plusieurs parties à demander de faire de même au niveau de l’accord de Skhirat.
L’Armée de Libération Nationale (ALN), dirigée par le maréchal Khalifa Haftar est devenue la principale force militaire et contrôle presque la totalité de l’Est de la Libye. Toutefois, au moment de la signature de l’accord de Skhirat, l’ALN n’avait pas encore montré ses capacités militaires, raison qui explique en partie sa non inclusion dans les négociations.
Maintenant que Haftar s’est imposé sur le terrain, les médiateurs de l’Union Africaine appellent le maréchal Khalifa Haftar à faire des concessions pour parvenir à une solution politique.