La Libye et la Mauritanie sont à leur tour entraînées dans la crise diplomatique qui secoue les pays du Golfe suite à la décision de l’Arabie Saoudite et d’autres pays alliés, de rompre leurs relations avec le Qatar, accusé d’accointances avec l’extrémisme islamiste et le terrorisme.
En Libye, les deux gouvernements opposés ont, tous deux, pris la décision de rompre avec le Qatar. Que ce soit l’Armée de Libération Nationale, dirigée par le maréchal Khalifa Haftar ou le gouvernement de Tripoli reconnu par la communauté internationale, les deux camps rivaux estiment que le Qatar a joué et joue toujours un rôle néfaste dans l’instabilité du pays.
La Mauritanie a, elle aussi rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar. Nouakchott a accusé l’émirat gazier de « soutenir les organisations terroristes et de promouvoir les idées extrémistes », a annoncé mardi soir l’agence d’information officielle AMI, citant le ministère des Affaires étranges mauritanien.
Ces décisions de la Mauritanie et des deux protagonistes qui se disputent le pouvoir en Libye, sont intervenues quelques heures seulement après l’annonce, lundi par L’Arabie saoudite, suivie notamment par les Emirats Arabes Unis, Bahrein et l’Egypte, de rompre avec le Qatar.
Le Qatar est accusé de financer divers mouvements extrémistes et groupes djihadistes, à l’image de l’organisation de l’Etat Islamique ou encore d’Al Qaïda, compromettant ainsi les efforts déployés pour stabiliser la région.
La décision de rompre avec le Qatar intervient dans le sillage de la visite, deux semaines plus tôt à Ryad, du président américain Donald Trump. Le chef de la Maison blanche a notamment confirmé son soutien à l’Arabie Saoudite contre l’Iran, tout en incitant les pays musulmans à lutter énergiquement contre l’extrémisme religieux et les groupes terroristes.