Ghassan Salamé sera probablement le prochain envoyé spécial de l’ONU en Libye, le secrétaire général Antonio Guterres, ayant opté pour l’ancien ministre libanais après le refus de l’administration Trump d’accepter son premier choix, fait en février dernier, de nommer à ce poste l’ex-premier ministre Palestinien, Salam Fayyad.
L’ambassadrice américaine Nikki Hailey avait justifié le refus du palestinien Salam Fayyad par l’argument selon lequel l’ONU est « injustement biaisée en faveur des palestiniens, aux dépens de nos alliés israéliens ».
A présent, la validation de Ghassan Salamé, arabophone aux qualités de négociateur reconnues, ne devrait pas soulever d’opposition mardi prochain au Conseil de sécurité. Surtout qu’avant Salamé, l’autre ancien ministre libanais de la culture, Tarek Mitri, avait occupé le poste de médiateur de l’ONU en Libye entre 2012 et 2014.
Si Ghassan Salamé est confirmé, il devrait rapidement se mettre au travail pour tenter de rapprocher les protagonistes du chaos politique et sécuritaire en Libye comme le souhaite Antonio Guterres.
Ghassan Salamé remplacera l’allemand Martin Kobler qui avait poussé en faveur de l’accord de paix de Skhirat, sans toutefois réussir à le mettre en oeuvre sur le terrain. Conclu au Maroc en décembre 2015 sous l’égide des Nations unies, l’accord de skhirat avait permis la mise en place du gouvernement d’union nationale (GNA).
Ce dernier, présidé par le premier ministre Fayez Al Sarraj, peine toutefois à s’imposer aux autres protagonistes de la crise libyenne. Son autorité est notamment contestée par le maréchal Khalifa Haftar, dont l’armée est soutenue par le Parlement de Tobrouk (Est), rival du pouvoir du GNA à Tripoli.