Lors du sommet sur la migration de Tallin, qui s’est tenu jeudi en Estonie, les Etats membres de l’Union Européenne (UE) se sont accordés pour mettre en place un plan d’action d’urgence pour endiguer la vague migratoire qui submerge l’Italie en provenance d’Afrique via la Libye, un plan vivement critiqué par les ONG humanitaires.
Le plan européen entend réduire drastiquement l’arrivée des migrants sur le sol Européen. Afin de parvenir à ce but, les Etats membres de l’UE ont décidé notamment de réduire leur coordination avec les bateaux des ONG internationales venant en aide aux migrants.
L’UE accuse en effet ces bateaux privés, qui participent aux recherches et aux missions de sauvetage en haute mer, d’encourager les migrants à se lancer dans la traversée de la méditerranée.
De ce fait, les pays européens, veulent contraindre les bateaux des ONG à ne plus participer avec autant d’intensité aux missions de sauvetage afin d’éviter les arrivées massives de migrants.
Cette décision a été vivement critiquée par les organismes de défense des droits de l’Homme, qui y voient un retour en arrière en matière de sauvetage et d’assistance aux migrants en situation de détresse en mer.
Les ONG internationales craignent une montée en flèche du nombre de morts liés à la migration clandestine, concentrée entre la Libye et l’Italie.
En 2016 déjà, quelque 4600 migrants clandestins auraient trouvé la mort en tentant de traverser la méditerranée en direction de l’Europe. Un chiffre qui pourrait fortement augmenter dans les mois à venir, puisqu’à l’heure actuelle plus de 2100 migrants ont déjà péri depuis le début de l’année.