Alors que des troupes occidentales sont présentes au Sahel et qu’une nouvelle coalition militaire regroupant plusieurs pays de la région sera bientôt opérationnelle, l’Europe vient de lancer une nouvelle initiative baptisée « Alliance pour le Sahel », qui cherche timidement à trouver des solutions pour lutter contre les groupes terroristes et dissuader les migrants clandestins.
L’Allemagne, la France et l’Union Européenne (UE) ont annoncé ensemble, la semaine dernière, la création de cette Alliance pour le Sahel. Une initiative qui vise en premier lieu à « coordonner plus efficacement l’aide et l’appui des partenaires internationaux s’activant au Sahel », selon ses promoteurs.
Inscrivant son action dans le soutien à la coalition militaire du G5 du Sahel qui devrait entrer en fonction dans les prochaines semaines, l’Alliance pour le Sahel vise également à mettre œuvre « une approche intégrée portant à la fois sur la sécurité, la stabilisation à court terme et le développement à moyen et long terme ».
Mais cette volonté des occidentaux d’aller de l’avant dans la lutte anti-terroriste au Sahel, est gênée par les hésitations qui empêchent l’Europe de définir des objectifs quantifiables et dans des délais déterminés. L’échec des interventions militaires étrangères, notamment après l’aventure américaine en Irak, ainsi que le cas de la Libye et, plus encore, celui du drame syrien, les ont rendus plus circonspects.
Autant d’exemples qui expliquent que l’Europe essaie de ne pas retomber dans les erreurs du passé mais qui, en même temps, voit fortement enrayée sa volonté de lutter contre les groupes terroristes et les réseaux de trafiquants et de passeurs dans la zone sahélo-saharienne.