L’attaque menée mercredi par un groupe se réclamant de l’organisation terroriste Etat Islamique (EI), contre un point de contrôle de l’armée nationale libyenne (ANL), faisant au moins onze morts, signifie que les djihadistes sont incommodés par l’accalmie relative qui prévaut depuis des semaines dans le pays, estiment les observateurs.
Il s’agit de la première opération du genre depuis plusieurs mois, qui intervient au moment où les deux gouvernements rivaux en Libye observent un cessez-le feu tacite, qui s’est traduit par une baisse sensible des combats.
Cet apaisement semble ne pas arranger les djihadistes de l’EI qui ont décidé de souffler sur les cendres en menant un attenant contre l’ANL, l’armée dirigée par leur pire ennemi, le maréchal Khalifa haftar. L’attaque a eu lieu à Al Joufra, ville située dans le sud-Est du pays.
L’Etat islamique s’est empressé de revendiquer l’attaque en annonçant avoir tué et blessé 21 militaires. Les sources de l’ANL parlent, elles, de onze personnes tuées, parmi lesquelles figurent au moins deux civils.
Les observateurs expliquent le choix de la ville d’Al Joufra par la faible concentration de militaires de l’ANL. Car, après avoir été chassée de Syrte, de Benghazi et des autres villes du littoral libyen, l’organisation EI s’est redéployée dans le Sud du pays.
C’est la première opération du genre dans la région depuis mai dernier, lorsque l’EI a mené une attaque qui avait fait une centaine de morts dans les rangs de l’ALN.