Au Mali, l’État est enfin de retour à Kidal où le gouverneur de cette région du Nord-est du pays est arrivé mercredi après une absence de plus de trois ans et une guerre meurtrière dont les séquelles sont encore présentes.
Nommé en juin par le gouvernement de Bamako, le gouverneur, Sidi Mohamed Ag Icharach, n’a pu rejoindre son poste. En cause, une série de reports dus à l’instabilité dans la région.
Il a pu enfin rejoindre son poste après l’annonce mardi de la signature d’une énième trêve entre les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et leurs rivaux du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), un mouvement pro-gouvernemental.
La Minusma (Mission de l’ONU au Mali) a « joué un grand rôle » pour parvenir à cette trêve qui doit durer 15 jours, a affirmé une source responsable à la CMA, une annonce confirmée par le Gatia.
Le gouverneur Sidi Mohamed Ag Icharach est apparu confiant à son arrivée à Kidal en provenance de Bamako, à plus de 1500 km au Sud-Ouest. « Tout se passe bien pour le moment », a-t-il assuré. « On peut effectivement dire que c’est un début de retour de l’Etat sur place ».
Bamako fonde de grands espoirs sur le retour de son représentant à Kidal pour contribuer à la stabilisation de la région. En dépit de la signature d’un accord de paix en juin 2015 à Alger, des affrontements sanglants étaient régulièrement signalés entres séparatistes de l’Azawad et unionistes partisans du gouvernement.