Au moins cinq personnes ont été tuées dans une attaque du groupe djihadiste Boko Haram contre un convoi de camions qui était escorté par des militaires et des milices civiles, dans la nuit du jeudi à vendredi dans le Nord-est du Nigeria.
L’attaque qui a eu lieu dans le district de Konduga à une trentaine de kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, a également fait des blessés dans les rangs des militaires.
Cette embuscade intervient quelques jours seulement après les attaques menées par des femmes kamikazes dans la même région, et qui avaient fait 28 morts et près d’une centaine de blessés.
Après une période d’accalmie, cet été a connu une recrudescence des attaques du groupe terroriste dans le Borno, faisant des centaines de victimes.
Soumis à la pression de l’armée nigériane et de la force régionale conjointe (Nigeria, Tchad, Cameroun et Niger) dans les grandes villes, les djihadistes semblent porter leurs attaques dans les villages et les axes routiers.
Boko Haram a de plus en plus recours aux attaques-suicides et utilise des femmes, souvent de jeunes filles, qui se font exploser sur les marchés ou dans les camps de déplacés.
Dans ce conflit asymétrique, l’armée nigériane a beaucoup de mal à se mouvoir rapidement face à des combattants djihadistes très mobiles et qui s’attaquent aux cibles molles dans les villages et les camps.
Depuis le début de l’insurrection islamiste armée dans le Nord-est du Nigeria et dans la région du Lac Tchad en 2009, les morts dépassent les 20.000 alors que le nombre de déplacés est estimé par les ONG à plus de 2,5 millions de personnes.