La Cour Pénale Internationale (CPI) remet la pression sur le maréchal libyen Khalifa Haftar, en demandant une nouvelle fois que lui soit remis Mahmoud Al-Werfalli, un de ses chefs militaires qui fait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt international pour son implication présumée dans l’exécution de 33 civils.
Dans un communiqué de la CPI, la procureure Fatou Bensouda exige que Mahmoud Mustafa Busayf Al-Werfalli, soit arrêté et remis à la Cour « sur le champ ». Ces nouvelles pressions sur l’homme fort de l’Est de la Libye, s’ajoutent à celles de diverses puissances internationales et régionales, dont la France.
Paris mène une initiative diplomatique pour rapprocher le maréchal Haftar, chef de l’Armée de Libération Nationale (ALN) et Fayez Al Sarraj, le chef du gouvernement d’Union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale.
De son côté, l’Union Africaine (UA) a proposé une feuille de route afin d’enclencher dans les plus brefs délais un dialogue inclusif inter-libyen pour mettre fin à la crise politique et à l’insécurité qui perdurent depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
Cette feuille de route prévoit entre autres, la tenue dès décembre prochain de négociations entre les deux principaux protagonistes de la crise. Le processus devrait être complété par le lancement dès le début 2018 d’élections.
La feuille de route de l’UA propose pour cette deuxième étape, la tenue d’un referendum constitutionnel suivi de législatives et d’une présidentielle.
L’initiative a été lancée par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, qui a dénoncé la « cacophonie » de cette crise qui n’a que « trop perduré ». D’après lui les interventions extérieures dans le conflit libyen n’ont abouti qu’à engluer davantage la crise.
Une situation qui a poussé M. Mahamat à appeler à des négociations pour essayer de régler le conflit entre les parties africaines uniquement, même s’il est conscient des calculs des puissances internationales et régionales dans cette crise.