Après le Tchad, la Mauritanie et le Niger, le président malien Ibrahim Boubakar Keïta était, mercredi soir, au Burkina Faso, cinquième pays à former, avec le Mali, le G5-Sahel, le groupement militaire régional dédié à la lutte contre les groupes djihadistes et séparatistes qui menacent la sécurité dans toute la région.
Avant d’entamer ce périple destiné à mettre les dernières touches aux contributions militaires des cinq pays à la force du G5 Sahel, IBK avait inauguré le 9 septembre le poste de commandement de la force commune, situé dans la zone militaire de Sévaré, dans le centre du Mali. Une Manière de signifier à ses partenaires sa détermination à accélérer la mise en place de la force anti-djihadiste, qui sera composée de 5000 soldats.
L’agenda prévoit que la première unité de la force commune antiterroriste entre en fonction début octobre pour mener des opérations transfrontalières dans le triangle géographique du Liptako-Ngourma, à la frontière du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
L’empressement du président malien est compréhensible à quelque 10 mois de l’élection présidentielle de 2018. IBK est obligé d’y défendre son bilan, mais la menace des groupes djihadistes est toujours présente et elle a même tendance à s’étendre au centre du pays.
En dépit de la signature de l’accord de paix de 2015, la situation sécurité est toujours aussi précaire dans plusieurs régions du Mali. Le Nord du pays est régulièrement frappé par des attaques terroristes menées par des groupes proches d’Al-Qaïda.