Au Niger, le gouverneur de la région de Diffa, frontalière avec l’État nigérian du Borno, fief de Boko Haram, a donné dimanche un ultimatum aux combattants du groupe djihadiste nigérian pour déposer les armes et se rendre aux autorités gouvernementales avant la fin de l’année.
Le Niger donne aux partisans de Boko Haram jusqu’au 31 décembre pour cesser les hostilités et mettre fin à leurs opérations dans le pays. Mahamadou Laoualy Dan dano, gouverneur de la région de Diffa, a lancé cet ultimatum lors d’une visite dans un camp d’accueil de repentis nigériens, affiliés à Boko Haram.
Il espère ainsi que les quelques 160 prisonniers de ce camp fassent passer le message à leur anciens frères d’armes. Pour accélérer le rythme de reddition, le gouverneur a proposé aux prisonniers du camp d’avoir accès à des moyens de communication comme le téléphone afin de pouvoir appeler leurs anciens acolytes et les faire revenir à la raison.
Pour le Niger, cet ultimatum ne s’étalera pas dans la durée. A cet effet, si les membres de Boko Haram n’y répondent pas favorablement, la suite des événements se fera naturellement par le biais d’attaques des forces gouvernementales contre les positions du groupe extrémiste nigérian, assure le responsable nigérien.
Mais, d’après les observateurs, la date butoir sera toutefois difficile à respecter en l’absence de canaux de communication directs entre la mouvance djihadiste nigériane et le gouvernement de Mahamadou Issoufou.