Plus de cent combattants du groupe djihadiste somalien Shebab ont été tués dans une nouvelle frappe aérienne américaine, a annoncé mardi le commandement US pour l’Afrique (Africom), un raid qui intervient une dizaine de jours après une autre attaque aérienne qui avait fait au moins 40 morts parmi les djihadistes en Somalie.
Cette série de raids aériens confirme l’engagement militaire ordonné par l’administration Trump contre le groupe extrémiste affilié à al-Qaïda, dans lequel le renseignement militaire américain est à la pointe du combat.
En effet, le raid aérien a visé un camp d’entraînement des shebab dans l’intérieur du pays, qui a été anéanti par une pluie de missiles dévastateurs, selon des villageois de cette région, située à quelque 200 kilomètres au nord-ouest de Mogadiscio.
L’Africom a bien pris le soin de préciser que le raid a été mené en coordination avec le gouvernement de Mogadiscio et l’armée somalienne. Mais dans ce genre d’opérations, le dernier souci du Pentagone est de se préoccuper de formalités, d’autant que l’Africom est conscient que la faible armée somalienne est depuis longtemps infiltrée par des informateurs Shebab.
Les américains ne font pas plus confiance aux 22.000 soldats de la force de l’Union africaine (Amisom), qu’ils considèrent comme des unités d’appoint au sol. C’est la raison pour laquelle les attaques de drones américains sont devenues presque quotidiennes. Elles vont certainement se poursuivre, voire s’intensifier.
Ainsi, plus de 36 shebab et quatre combattants de l’EI ont été tués dans des raids aériens menés entre le 9 et 12 novembre. De leur côté, les djihadistes arrivent à résister à ces coups de boutoir et continuent de mener des attaques meurtrières. En octobre dernier, les attentats perpétrées par les Shebab ont fait près de 400 morts rien qu’à Mogadiscio.