La réunion mardi du Conseil de sécurité de l’ONU à l’initiative de la France pour examiner la situation des migrants africains réduits en esclavage en Libye, a été l’occasion pour une condamnation générale de cette abomination qui pourrait être soumise à la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crime contre l’humanité.
Le porte-parole de la Cour Pénale Internationale, Fadi El Abdallah a indiqué que les cas d’esclavage et autres violations graves des droits humains commis contre les migrants en Libye pourraient être soumis à terme à la CPI.
L’enquête de la CPI est toujours en cours en Libye, a précisé Fadi El Abdallah ajoutant que « s’il y a des preuves sur d’autres éléments, y compris les cas d’esclavage et d’esclavage sexuel, alors ils peuvent aussi être soumis à la CPI ».
William Lacy Swing, directeur de l’OIM, l’Organisation internationale pour les migrations a réclamé, de son côté, le rapatriement dans leurs pays d’origine de quelque 15 000 migrants bloqués en Libye et la fermeture des camps de détention dans ce pays. Le Directeur de l’OIM a également insisté sur l’intensification de la lutte contre les réseaux des trafiquants.
Filippo Grandi, Haut Commissaire pour les réfugiés, a pour sa part fustigé la communauté internationale pour son “incapacité” d’agir pour prévenir les conflits et les résoudre. Ces fléaux “prolifèrent” dans les endroits où la gouvernance fait défaut laissant place aux réseaux criminels dont les activités “s’étalent sur des pays, et parfois même des continents”, s’est-il indigné.