Les pays du G5 Sahel espèrent que les opérations antiterroristes de leur force commune passent enfin à la vitesse supérieure, après la promesse faite par l’Arabie saoudite d’apporter une contribution de 100 millions de dollars à cette force mixte regroupant cinq pays de la région.
De retour d’une visite à Riyad, le ministre des affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, estime que cette aide permettra de rapprocher le G5 Sahel de l’objectif de réunir quelque 450 millions de dollars indispensables pour le fonctionnement de la force conjointe.
« Nous espérons aussi que cela puisse constituer une incitation pour d’autres partenaires, et surtout dans la perspective de la conférence des donateurs que nous espérons pouvoir tenir dès que possible », a insisté le chef de la diplomatie malienne.
Début novembre dernier, le G5 Sahel a lancé sa première opération dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Mais cette opération, lancée avec l’appui des militaires de la force française Barkhane, était plus symbolique que réellement opérationnelle.
A présent, le G5 Sahel qui regroupe des soldats du Mali, Mauritanie, Niger, Burkina Faso et Tchad, se prépare à croiser le fer avec des combattants djihadistes aguerris, réunis sous la bannière d’Iyad Ag Ghaly, au sein du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans.
Pratiquant une guerre asymétrique, le GSIM mène la vie dure aux forces gouvernementales dans la région. Même aidés par les soldats de la Minusma et de Barkhane, les pays de la zone ont pourtant été frappés par plusieurs attaques terroristes au cours des derniers mois.
D’où la bienvenue de l’aide financière saoudienne, surtout que la lutte anti-terroriste devrait inévitablement s’installer dans la durée. Les pays de la région aussi bien que les occidentaux voient ce scénario comme le plus plausible, tant que les djihadistes disposent d’une arrière-base d’approvisionnement en armes dans une Libye en plein chaos politique et sécuritaire.