Sous la pression du scandale déclenché par les révélations sur les pratiques d’esclavage dont sont victimes des subsahariens en Libye, l’Union africaine (UA) a annoncé son intention d’évacuer quelque 20.000 migrants de Libye vers leur pays d’origine dans les six prochaines semaines.
Mercredi soir, un premier groupe de 500 migrants nigériens est arrivé par vol charter à Niamey. Le rapatriement a été organisé par le gouvernement nigérien avec le concours de l’OIM, l’Organisation internationale des migrations.
De son côté, l’UA après avoir annoncé mardi le rapatriement de 15.000 migrants avant la fin de l’année, a revu à la hausse ce chiffre, le portant à 20.000 migrants à évacuer dans les six prochaines semaines.
A l’issue d’une réunion tripartite regroupant également des responsables de l’UE et de l’ONU, mercredi à Addis-Abeba, l’UA a annoncé que la première priorité est de rapatrier dans les six prochaines semaines 20.000 migrants se trouvant actuellement dans des centres de détention contrôlés par le gouvernement de Tripoli. Ces migrants «ont exprimé leur volonté de quitter la Libye », a précisé l’UA dans un communiqué.
L’organisation panafricaine se penche à présent sur l’identification des migrants bloqués en Libye et sur les garanties de sécurité aux avions devant assurer l’évacuation.
De retour d’un voyage en Libye le 27 novembre, la Commissaire de l’UA Amira El Fadil avait indiqué que le rapatriement volontaire des migrants bloqués en Libye pouvait prendre au total six mois. Le «Royaume du Maroc a offert son aide. Les autorités marocaines ont proposé de contribuer au transport des migrants. Vous savez que ces voyages coûtent très cher », a expliqué la commissaire africaine.