Face à la persistance du chaos politique et sécuritaire en Libye, le Conseil de sécurité a choisi jeudi de rappeler que, « deux ans après sa signature à Skhirat, le 17 décembre 2015, l’Accord politique libyen demeure le seul cadre viable pour mettre un terme à la crise politique en Libye ».
Dans une déclaration à cette occasion, le président du Conseil a jugé « fondamental » de mettre en œuvre l’accord de Skhirat, conclu au Maroc sous l’égide des Nations unies. C’est la clé pour « la tenue des élections et l’achèvement de la transition politique ».
Le président du Conseil a également rejeté les faux prétextes et les atermoiements « qui ne font que saper le processus politique mené sous les auspices de l’ONU », en référence à l’opposition du controversé maréchal Haftar au gouvernement d’entente nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et dirigé par Fayez Al Sarraj.
Les quinze membres du Conseil appellent le GNA et l’ensemble des Libyens à « œuvrer à la conclusion pacifique de la phase de transition », rejetant toute tentative de porter atteinte au processus politique.
Il ne saurait y avoir de solution militaire à la crise, insisté le Conseil de sécurité qui condamne les violences commises récemment en Libye. «Quiconque est responsable de violations du droit international humanitaire, de violations des droits de l’homme ou d’atteintes à ces droits doit répondre de ses actes ».
Le Conseil réaffirme son soutien au Plan d’action des Nations Unies, présenté en septembre dernier par Ghassan Salamé, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, qui prône un « processus politique sans exclusive », pris en main par les Libyens sous l’égide de l’ONU dans le cadre de l’Accord de Skhirat.