L’insécurité en République centrafricaine (RCA) demeure une grave source de préoccupation à cause de la persistance des attaques et des abus graves perpétrés par les groupes armés, une situation qui n’aide pas au décaissement de la faible partie de l’aide internationale fournie par les bailleurs de fonds pour aider le pays à se relever.
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale, François Lounceny Fall, a fait part de ces difficultés, mercredi devant le Conseil de sécurité. Les attaques et les abus graves perpétrés par des groupes armés, y compris contre les forces onusiennes de la MINUSCA et les travailleurs humanitaires déployés pour venir en aide à la population, retardent le processus de paix en RCA, a-t-il assuré.
L’insécurité qui prévaut dans la majeure partie du pays, à l’exception de la capitale Bangui, retarde le processus de paix qui prévoit la cessation des hostilités, le désarmement et la démobilisation des groupes armés dans le pays.
De leur côté, les responsables centrafricains affirment que les donateurs internationaux n’ont versé en un an que 10% des quelque 2,2 milliards de dollars promis sur trois ans à la Centrafrique en novembre 2016, à cause notamment des difficultés sur le terrain.
« Les décaissements sur l’année 2017 se montent à 138 milliards de francs » CFA, soit quelque 210 millions d’euros, a déclaré le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.
De son côté, Nicolas Nganzé Doukou, coordonnateur permanent du RPCPA, (Plan national de relèvement et de consolidation de la paix en Centrafrique) a cité parmi les obstacles à la mise en œuvre du programme, notamment l’insécurité et « les difficultés de montage des projets ».