Les Nations Unies ont annoncé lundi vouloir lancer un plan pour sauver des dizaines de milliers d’enfants migrants bloqués en Libye, une décision qui intervient en réponse à la parution d’un rapport alarmant de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
L’institution onusienne confirme en effet la présence d’au moins 36 000 migrants mineurs en Libye. Parmi ces derniers figurent pas moins de 14 000 enfants non accompagnés. Cette dernière tranche est évidemment la plus vulnérable, puisque les jeunes originaires d’Afrique subsaharienne non accompagnés ont quatre fois plus de risques d’être victimes de trafic et d’exploitation que les autres.
Selon les dernières statistiques en la matière, il existerait actuellement 400 000 migrants illégaux en Libye. La proportion des enfants migrants parmi eux atteint le chiffre surprenant de 9%, une situation qui inquiète les Nations Unies au plus haut degré.
En vue de venir en aide au plus grand nombre, l’ONU s’apprête à lancer un ambitieux plan de sauvetage en 2018. L’opération verra le rapatriement de 30 000 migrants souhaitant retourner volontairement dans leur pays, avec une priorité pour les mineurs.
Ce chiffre représente le double du nombre de migrants ayant bénéficié de ce programme de rapatriement en 2017. En effet, seuls 15 000 migrants clandestins avaient regagné volontairement leurs pays en 2017.