Placé mardi en garde à vue par la justice française dans le cadre d’une affaire de corruption à grande échelle, opérée par son groupe dans plusieurs pays africains depuis des années, le milliardaire français Vincent Bolloré a vu sa garde à vue prolongée mercredi.
Âgé de 66 ans, le capitaine d’industrie breton est entendu par la justice française en tant que « mis en cause » dans une affaire de « corruption d’agents publics étrangers ».
Son groupe aurait ainsi obtenu en 2010 des concessions de terminaux portuaires à Lomé, au Togo, et à Conakry, en Guinée, dans des conditions opaques.
La justice française soupçonne notamment le groupe Bolloré d’avoir utilisé sa filiale spécialisée en communication Havas afin de faciliter l’arrivée au pouvoir de dirigeants africains, en assurant des missions de conseil et de communication.
Ces prestations de services auraient été menées dans le seul objectif d’obtenir des concessions portuaires en Afrique.
Le Groupe Bolloré, fortement implanté en Afrique de l’Ouest, a réussi à garder pendant des décennies, le quasi monopole de la gestion des ports en eau-profonde de la région.
Un succès qui a non seulement permis au groupe d’augmenter ses bénéfices, mais a également attiré l’attention des autorités françaises quant aux processus utilisés pour décrocher ces juteux marchés.