L’ONG internationale Reporters Sans Frontières a publié mardi son classement 2018 de la liberté de la presse, une édition qui inquiète les professionnels des médias et notamment ceux d’Afrique puisque elle révèle un regain d’hostilité du pouvoir politique envers les journalistes indépendants.
Le Top Trois des pays africains ayant obtenu les meilleurs scores en matière de liberté de la presse sont le Ghana, la Namibie et l’Afrique du Sud. Ils ont respectivement été classés au 23eme, 26eme et 28eme rang mondial.
Inversement, les pays du continent africain ayant obtenu les plus mauvais scores sont l’Erythrée, le Soudan et Djibouti. Ils ont été classés respectivement au 179eme, 174eme et 173eme rang mondial.
L’édition 2018 du classement de RSF place ainsi l’Afrique en mauvaise position par rapport aux autres continents, et pour cause, sur les dix derniers pays du classement mondial, quatre sont africains.
A l’occasion de la publication de ce ce rapport, l’ONG en a profité pour tirer la sonnette d’alarme sur les restrictions et les violences auxquelles font face les journalistes indépendants.
D’après l’ONG, « de plus en plus de chefs d’Etats démocratiquement élus voient la presse, non plus comme un fondement de la démocratie, mais comme un adversaire ».
Au niveau mondial, RSF note une dégradation de la liberté de la presse l’an dernier, avec un mépris et une animosité accrus contre les journalistes, y compris aux États-Unis et en Europe, suscitant les inquiétudes de l’ONG pour l’un des fondements de la démocratie.