La force anti-djihadiste du G5-Sahel devrait bientôt entrer en action sur le terrain sans attendre l’arrivée des quelque 400 millions d’euros promis par les pays occidentaux, avec l’objectif de contenir les attaques des groupes terroristes qui s’étendent désormais à plusieurs pays de la région.
Dimanche, le ministre nigérien de la défense, Kalla Moutari a indiqué que les cinq pays membres de la force conjointe (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) étaient « prêts à lancer les opérations dans la mesure où toutes les forces composantes du G5 Sahel sont sur place ».
De son côté, l’Union Européenne a annoncé lundi que sa Mission de Formation Militaire au Mali (EUTM) allait être prorogée d’au moins deux années supplémentaires en vue de soutenir les efforts des pays de la région en termes de lutte contre le terrorisme.
Lancée en 2013, l’EUTM a vocation à former des unités capables de défendre les villes contre les incursions des groupes extrémistes armés. Avec un budget de quelque 60 millions d’euros, la mission d’entraînement militaire soutenue par l’UE intervient en amont des opérations du G5-Sahel et permettra aux forces maliennes d’être mieux préparées au combat.
Depuis son lancement, l’EUTM a formé près de 11 000 soldats maliens. Parmi ces contingents formés, plusieurs d’entre eux seront envoyés sur le terrain dans le cadre des missions de la force régionale conjointe du G5 Sahel.
Consciente de l’aggravation de la menace djihadiste dans le Sahel, l’UE a décidé d’étendre les formations de l’EUTM en vue d’en faire bénéficier le plus grand nombre de soldats des pays de la région.