Le développement des régions frontalières du triangle Sikasso-Korhogo-Bobodioulasso entre le Mali, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, a été acté lundi par la création d’une zone économique spéciale (ZES) regroupant les trois pays voisins.
L’accord tripartite a été signé à Sikasso (380 km au Sud de Bamako), par les chefs de gouvernement malien, burkinabé et ivoirien qui y voient le moyen d’impulser l’intégration sous régionale. La ZES comprend les régions de Sikasso (Mali), Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) et Korhogo (Côte d’Ivoire).
Cette région a été choisie pour les opportunités qu’elle offre en vue de dynamiser l’économie dans la sous-région et d’accroître le niveau de vie des populations. Un objectif qui est également destiné à lutter contre les groupes djihadistes qui trouvent dans le désœuvrement des jeunes un terreau pour proliférer dans cette zone du Sahel.
La ZES prévoit « un cadre juridique plus avantageux pour les entreprises que dans le reste des pays », d’après un communiqué du gouvernement malien qui fait état de « lois économiques plus libérales, et donc plus avantageuses ». Paul Kaba Thiéba, le chef du gouvernement burkinabè, a pour sa part souligné « l’urgence de transformer ces espaces frontaliers pour en faire des moteurs de croissance ».
Pour le ministre malien de l’Economie et des Finances, Boubou Cissé, cette ZES « permettra d’encourager la création et le renforcement de projets industriels publics et privés » entre les trois pays. Le projet bénéficie du soutien financier de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque mondiale.