Le gouvernement de Tripoli reconnu par la communauté internationale demeure impuissant face aux affrontements entre milices qui ont fait au moins 115 morts depuis le 26 août dans le sud de la capitale, obligeant le GNA présidé par Fayez Al Sarraj à demander à l’ONU de prendre des mesures « concrètes et efficaces » pour mettre fin aux combats et protéger les civils.
Cet appel lancé par une autorité sans réelle influence sur les puissants groupes armés, est intervenu après les violents affrontements de vendredi qui ont fait au moins 15 morts et des dizaines de blessés. De son côté, l’Unicef a alerté sur le sort de plus de 500.000 enfants libyens qui sont en « danger immédiat » à Tripoli.
Car les combats entre milices ont forcé des centaines de familles à abandonner leurs maisons, ce qui a accru le nombre de déplacés qui dépasse à présent les 25.000, dont une majorité d’enfants, estime le fonds onusien pour l’enfance.
Face à cette recrudescence des combats en violation du cessez-le-feu obtenu le 4 septembre sous l’égide de l’ONU, le gouvernement de Tripoli a appelé la mission onusienne en Libye (Manul) à « présenter au Conseil de sécurité la réalité des événements sanglants en Libye, pour qu’il assume sa responsabilité, notamment la protection des biens et des civils ».
Mais tous les appels à la retenue semblent n’avoir aucun écho auprès de milices, dont la préoccupation première est de défendre leurs zones d’influence, ce qui contribue à maintenir le pays dans le chaos politique et l’insécurité depuis la chute de Kadhafi en 2011.