Face aux défis du changement climatique, de la pression démographique, couplée à l’insécurité accrue au Sahel, les institutions nationales de recherche agronomique dans les pays sahéliens ont signé mercredi la Déclaration de Ouagadougou, avec l’ambition de concrétiser les objectifs de l’Alliance Sahel consistant à changer d’échelle en termes d’impact du développement sur les populations locales.
Les rendements agricoles restent faibles, menant à de fréquentes situations de malnutrition et provoquant des tensions entre communautés. C’est pour inverser cette tendance et améliorer les indicateurs de développement humains que les institutions de recherche des pays du G5 Sahel, du Sénégal et de la France ont adopté cette déclaration.
Le CILSS (Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel ) et le CORAF (Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole) ont également signé la Déclaration.
Le texte reconnaît notamment qu’il ne peut y avoir de paix durable et de sécurité au Sahel sans un développement rural, créateur d’emplois.
Les priorités stratégiques et opérationnelles définies par les signataires se fondent notamment sur une articulation entre une ambition à l’échelle de la sous-région du Sahel et des actions localisées dans les territoires.
Afin d’intensifier leurs actions, les institutions signataires cherchent à mutualiser leurs efforts et acquis sur le terrain, afin d’améliorer les projets de recherche et de développement et d’accroître leur impact.
En tout, l’Alliance Sahel lancée en juillet 2017 par l’Allemagne et la France, regroupe aujourd’hui la Commission européenne, la Banque mondiale, la Banque Africaine de Développement (BAD), le Programme des Nations-unies pour le Développement (PNUD) et plus récemment l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni.
L’alliance tente de mettre sud pied une plateforme de coopération internationale au service du développement du Sahel pour améliorer l’appui apporté par les partenaires du développement dans la région.