Vingt trois personnes sont mortes le mardi à l’aube, dans deux attaques armées sur des villages du nord du Nigeria, selon des sources locales.
Des hommes armés du district de Kauran Namoda, dans l’Etat de Zamfara, ont attaqué les villages voisins de Tunga et Kabaje, et « ont tué 23 personnes », a indiqué l’un des chefs locaux, Lawal Isah Abdullahi, cité par des médias.
« Les assaillants ont pourchassé les villageois dans les champs et alors qu’ils s’enfuyaient, ils les ont abattus », selon la même source.
Les habitants ont affirmé que ces attaques avaient été menées en représailles de combats avec une milice civile d’autodéfense, qui a tué un chauffeur de taxi-moto et ses passagers: l’épouse et le fils d’un chef de gang bien connu dans la région.
La situation sécuritaire s’est largement dégradée dans l’ensemble du pays depuis 2015.
Le nord-est du Nigeria, confronté aux attaques du groupe terroriste Boko Haram, mais également dans le centre du pays en proie aux affrontements intercommunautaires entre éleveurs et agriculteurs sera la priorité du nouveau mandat du Président, à la tête du pays le plus peuplé d’Afrique avec 190 millions d’habitants.
Les Etats de Katsina, Zamfara et Kaduna, au nord d’Abuja, la capitale fédérale, sont le théâtre d’attaques similaires, qui ont fait des dizaines de morts au mois de mai.