Le ministre de l’Information du Soudan du Sud, Michael Makuei Lueth, a déclaré que le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, est prêt à rencontrer Riek Machar, le dirigeant du principal groupe rebelle.
La rencontre fera suite à l’accord de paix déjà signé entre les deux parties.
Les parties n’ont plus que quatre mois avant la date prévue pour la formation d’un gouvernement d’unité de transition en novembre.
M.Lueth a écarté les craintes que les parties en conflit ne remplissent pas les échéances pré-transition prévues, soulignant qu’il restait possible de régler tous les problèmes en suspens qui comprennent le contrôle et le cantonnement des forces, la détermination du nombre d’Etats et la démarcation des frontières ethniques.
« Nous sommes actuellement dans le processus de mise en place des sites de cantonnement, et tous les autres points sont en place », a-t-il dit.
L’UA a appelé mardi à un dialogue politique immédiat de la troïka (composée des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la Norvège), de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) avec les dirigeants du Soudan du Sud pour leur souligner l’impératif d’entreprendre des discussions directes afin qu’ils assurent la direction et la cohésion nécessaires pour le processus de mise en oeuvre.
Selon l’accord de paix redynamisé conclu sous la médiation de l’IGAD, la Commission technique des frontières (TBC) est chargée d’assurer la démarcation des frontières tribales, tandis que la Commission indépendante des frontières (IBC) déterminera le nombre d’Etats.
Les experts soulignent depuis longtemps que ces missions de la TBC et de l’IBC sont difficiles car le président Kiir a augmenté le nombre d’Etats à 32 actuellement contre 10 au départ en 2014, ce qui reste depuis un sujet de litige et de débat sur l’opportunité de revenir à 10 Etats comme avant.
L’APLS/MPLS-IO s’est déjà déclaré en faveur d’un retour à 10 Etats tandis que le gouvernement souhaite conserver 32 Etats. Le Soudan du Sud est plongé depuis décembre 2013 dans un conflit opposant les forces loyales à Riek Machar aux troupes fidèles au président Salva Kiir, un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés à l’intérieur et à l’extérieur du pays.