Les violences xénophobes survenues au cours de cette semaine en Afrique du Sud ont fait au moins 10 morts, parmi lesquels un ressortissant étranger, a rapporté le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
A la recherche de meilleures conditions de vie, des millions de migrants africains affluent vers l’Afrique du Sud, qui est la première puissance industrielle du continent noir. Mais, ce pays fait face à un important taux de chômage (29 %) et des disparités sociales et économiques considérables, qui nourrissent fréquemment un sentiment xénophobe.
Compte-tenu de la gravité de la situation, le chef d’Etat sud-africain s’est adressé à la nation jeudi soir à travers une allocution télévisée. « Nous savons qu’au moins 10 personnes ont été tuées dans ces violences, une d’entre elles est étrangère », a-t-il affirmé, sans préciser la nationalité.
Il s’agit des pires violences xénophobes sur le sol sud-africain depuis 2008, lorsque 62 personnes avaient trouvé la mort dans des circonstances similaires. « Des familles ont été traumatisées. Des vies ont été détruites », a poursuivi M. Ramaphosa, jugeant « injustifiable » la xénophobie.
Depuis dimanche soir, des dizaines de magasins, appartenant en majorité à des ressortissants étrangers, ont été pillés et incendiés dans la région de Johannesburg, la principale ville d’Afrique du Sud, et dans la capitale, Pretoria. Plus de 400 arrestations ont eu lieu.