Afrique du Sud: des demandeurs d’asile évacués ou arrêtés

Une centaine d’étrangers qui occupaient un immeuble de bureaux au Cap dans le cadre d’un sit-in organisé pour protester contre la xénophobie ont été arrêtés mercredi par la police sud-africaine.

Ces étrangers campaient devant les locaux du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) dans la capitale Pretoria et dans la ville côtière du Cap (sud-ouest) depuis le 8 octobre.

Au Cap, les manifestants ont envahi les locaux abritant les bureaux de l’ONU, ce qui a conduit le propriétaire à réclamer leur évacuation.

« Environ 100 personnes qui n’ont pas tenu compte de l’appel à la dispersion ont été arrêtées », a déclaré la police dans un communiqué, expliquant exécuter « une décision de justice d’évacuer environ 300 réfugiés et demandeurs d’asile qui ont occupé l’immeuble ».

Des affrontements ont éclaté avec la police lorsque les manifestants ont refusé de quitter l’immeuble de bureaux de 12 étages, situé dans le quartier des affaires, dans le centre du Cap. Ils tapaient sur des casseroles et des bouteilles de plastique aux cris de « gouvernement xénophobe » et « xénophobie policière ». « Afrique du Sud, tu tues des réfugiés », pouvait-on lire sur une banderole.

La situation s’est calmée après les interpellations. L’accès au bâtiment a été interdit et les manifestants ont commencé à déménager leurs affaires vers une église proche.

L’Afrique du Sud abrite 268.000 réfugiés et demandeurs d’asile, selon des chiffres du gouvernement. Ils proviennent pour la plupart de Somalie, d’Ethiopie, du Zimbabwe, du Nigeria et de République démocratique du Congo.