Soixante-dix-sept personnes ont été sommairement exécutées en République démocratique du Congo par les forces de sécurité et des milices au mois de septembre, a indiqué mercredi le Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’Homme (BCNUDH).
Sur ces 77 exécutions extrajudiciaires documentées par le BCNUDH en septembre, au moins 29 – dont six femmes et trois enfants – ont été commises par des agents de l’Etat.
Les 48 autres, dont six femmes et un enfant, sont attribuées aux combattants de groupes armés dans l’est de la RDC, selon un rapport du BCNUDH.
La majorité de ces exécutions ont été commises dans des zones de conflits sur la partie est du pays: Nord et Sud-Kivu, Ituri et Tanganyika, selon le rapport.
Outre les exécutions extrajudiciaires, le BCNUDH indique aussi que « 34 femmes ont été victimes de violences sexuelles liées aux conflits », une hausse par rapport au mois précédent où 27 cas avaient été documentés.
Par ailleurs, quelques 502 violations des droits de l’homme ont été commises en septembre en République démocratique du Congo soit une hausse de 10% par rapport au mois d’août dernier, selon une note du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en RD Congo, sur les principales tendances des violations des droits de l’homme en septembre 2019.
Cette augmentation reflète une hausse significative du nombre d’atteintes attribuables aux groupes armés, en particulier Nyatura et divers autres groupes Maï-Maï actifs dans la province du Nord-Kivu, selon la même source.
Près de 95% des violations documentées en septembre ont été commises dans les provinces affectées par le conflit (437 violations), entraînant la mort d’au moins 71 civils, dont 11 femmes.