Kenya : zone franche et croissance économique

Le Kenya va installer une nouvelle zone franche économique spéciale à Maritini, à Mombasa. Initié par le gouvernement du comté de Mombasa et la TradeMark East Africa (TEA), le projet a été dévoilé par le gouverneur adjoint de Mombasa, William Kingi lors d’une conférence.

D’après l’autorité, une étude de faisabilité pour le projet de complexe industriel de Miritini est actuellement en cours d’achèvement.

C’est un projet qui favorise une diversification du secteur de la logistique du comté. L’étude de faisabilité réalisée par TEA examine les types d’entreprises et d’investissements qui peuvent être établis dans la zone économique.

Prévue pour être logée sur environ 242 hectares, à Maritini, la deuxième zone économique spéciale (ZES) servira également à compenser les pertes d’activités et d’emplois occasionnées par la mise en service du transport de marchandises par le chemin de fer à écartement normal.

La croissance économique du Kenya devrait atteindre 6,2% en 2020, contre 5,7% enregistrée en 2019, une hausse qui sera portée notamment par la mise en œuvre d’une série de mesures politiques, la reprise du secteur agricole et le dynamisme des PME, selon le gouverneur de la Banque centrale du Kenya (CBK), Patrick Njoroge.

Cette hausse devra être aussi portée par l’augmentation du crédit octroyé au secteur privé en raison l’abrogation du plafonnement des taux d’intérêts intervenue en novembre 2019. Une mesure qui, selon Njorge, a permis une hausse de 7,1% des prêts accordés au secteur privé à fin 2019.

Malgré les perspectives positives pour l’économie kényane, le gouverneur de la Banque centrale estime que certaines incertitudes sur la scène mondiale, notamment le Brexit, les guerres commerciales et l’éclosion du coronavirus en Chine pourraient impacter négativement cette dynamique de croissance.