Human Rights Watch (HRW) a accusé l’armée et une milice peule du meurtre d’une vingtaine de civils, dont 13 enfants, le 14 février au Cameroun anglophone.
« Ils ont incendié cinq maisons, pillé de nombreux autres biens et passé à tabac des habitants. Les cadavres de certaines des victimes ont été retrouvés carbonisés dans leurs maisons », assure HRW dans un rapport, se référant aussi à des images satellite.
le Conseil constitutionnel a décidé d’annuler les législatives du 9 février dans une partie des deux régions peuplées par la minorité anglophone camerounaise qui avait largement ignoré le scrutin, en soutien aux indépendantistes ou bien par crainte de ces groupes armés qui leur avaient interdit d’aller voter.
La participation a été « faible » dans tout le pays, selon l’Union africaine, mais tout particulièrement dans les zones anglophones.
Ni les résultats officiels, ni le taux de participation n’ont été rendus publics à ce jour.
La date du nouveau scrutin dans les circonscriptions où le Conseil constitutionnel a annulé le vote n’a pas été rendue publique, pas plus que les raisons de sa décision.
Le drame du 14 février s’est déroulé dans le quartier Ngarbuh, du village de Ntumbo, dans la région du Nord-Ouest, faisant 23 morts dont 15 enfants et deux femmes enceintes, selon l’ONU.