La police kényane est responsable de la mort d’au moins six personnes pendant le couvre-feu nocturne mis en place le 27 mars pour freiner la propagation du coronavirus, selon l’ONG Human Rights Watch (HRW).
L’instauration du couvre-feu, selon HRW, s’est déroulée « d’une manière chaotique et violente depuis le début ». HRW cite des cas de personnes fouettées mais aussi d’autres ayant reçu des coups de pied et mentionne le recours par la police à des gaz lacrymogènes pour vider les rues.
Un garçon de 13 ans est décédé à Nairobi le 31 mars après avoir été abattu sur son balcon alors que la police forçait des personnes qui étaient dans la rue, en contrebas, à rentrer chez elles.
« Il est choquant que des gens perdent la vie et des moyens de subsistance alors qu’ils sont censés être protégés contre l’infection », a déclaré Otsieno Namwaya, chercheur principal en Afrique à Human Rights Watch dans un communiqué.
« La brutalité policière n’est pas seulement illégale; elle est également contre-productive dans la lutte contre la propagation du virus ».
L’organisation de défense des droits de l’homme a exhorté les autorités à « enquêter de toute urgence » sur les cas de violences policières.
Les forces de police kenyanes sont souvent accusées par des groupes de défense des droits de faire usage d’une force excessive et de perpétrer des homicides illégaux, en particulier dans les quartiers pauvres.